Chirurgie membrane épirétinienne ou épimaculaire

Lorsqu’une fine couche de tissu cicatriciel se développe à la surface de la rétine, elle peut provoquer des distorsions visuelles qui affectent particulièrement la vision centrale. Cette pathologie, connue sous le nom de membrane épirétinienne (MER) ou épimaculaire (MEM), nécessite parfois une intervention chirurgicale lorsque les symptômes deviennent invalidants.

Définition de la membrane épirétinienne (MER) et épimaculaire (MEM)

Après 65 ans, il est possible d’observer une affection oculaire appelée membrane épirétinienne (MER) ou membrane épimaculaire (MEM). Cette maladie, généralement sans gravité, résulte du développement d’une couche mince de tissu fibreux directement à la surface de la rétine ou dans la zone maculaire. 

Même si l’origine reste souvent inconnue, la MEM ou MER peut être liée à des inflammations, des traumatismes oculaires ou encore à un décollement de la rétine. Les symptômes incluent principalement des troubles de la vision centrale, avec l’apparition fréquente de métamorphopsies, une difficulté à la lecture ou pour distinguer les visages. Le diagnostic repose sur un examen ophtalmologique approfondi (fond d’œil), complété par une tomographie en cohérence optique (OCT), une technique qui permet d’évaluer avec précision l’état de la membrane. Une angiographie à la fluorescéine est parfois pratiquée pour vérifier l’effet de cette membrane sur la circulation des vaisseaux rétiniens.

Quels sont les critères pour opérer une membrane épirétinienne (MER) ou épimaculaire (MEM) ?

La pertinence d’une opération de la rétine dépend de l’importance des symptômes et de leur impact sur les activités de la vie courante. Dès que les troubles visuels, comme les déformations de l’image, deviennent significatifs au point de gêner la lecture ou la réalisation de tâches quotidiennes, une prise en charge chirurgicale est envisagée.

La chirurgie habituellement réalisée est appelée la vitrectomie, une opération qui consiste à enlever le vitré, le gel occupant l’intérieur de l’œil, afin de pouvoir retirer délicatement la membrane. En fonction de l’état de santé du patient, cette intervention peut être effectuée sous anesthésie locale ou générale.

La convalescence

La période de récupération suivant une intervention sur la membrane épirétinienne ou épimaculaire se déroule généralement sans complication, avec une courte hospitalisation, souvent limitée à quelques heures. Toutefois, pour prévenir les risques infectieux, il est essentiel de suivre scrupuleusement certaines précautions. 

Un traitement à base de collyres ou de pommades ophtalmologiques est prescrit par le médecin pour favoriser la cicatrisation et limiter le risque d’infection.

Durant les premiers jours suivant l’opération, le port d’une protection oculaire est recommandé et la conduite automobile est déconseillée. Il est également nécessaire d’éviter toute activité pouvant modifier la pression intraoculaire comme les vols en avion, la plongée sous-marine ou les séjours prolongés en altitude.

Résultats de la chirurgie de la membrane épirétinienne ou épimaculaire

Le Pôle Ophtalmologique Maurepas assure un suivi régulier après la chirurgie de la membrane épirétinienne ou épimaculaire, ce contrôle permet d’évaluer précisément l’amélioration de l’acuité visuelle et de surveiller l’apparition éventuelle de complications. Dans la majorité des cas, les patients constatent une réduction significative des troubles visuels, comme les métamorphopsies, bien que la récupération complète puisse être progressive ou partielle, en particulier lorsque d’autres pathologies oculaires sont associées.